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Elle est grande la dame
13 décembre 2016

Etat des lieux

Bon, passons sur le fait que je ne suis pas venue ici depuis fort longtemps...

Alors depuis tout ce temps? que se passe t'il dans ma vie? Et bien une avalanche de choses, un manque de sommeil évident, un stress permanent, un boulot énorme, une confiance en soi au ras des paquerettes bref... la vie quoi... Et pourquoi me direz vous?

Et bien c'est simple: Depuis presque deux mois, nous vivons chez mes parents. Comme nous avons décidé de faire faire les travaux de l'étage de notre maison (les deux chambres et la salle de bain) il nous fallait un point de chute pour vivre... La solution la plus pratique fut de squatter la chambre d'amis de mes parents. Donc voilà... 12 ans après les avoir quitté, j'y retourne. Et c'est là que c'est difficile... Revivre avec eux, surtout avec ma mère c'est juste... épuisant. Je ne supporte pas ce stress ambiant que ma mère créer à son insu.. elle est tout le temps en train de tout vérifier, de tout calculer, de réfléchir pour tout, de se demander "mais qu'est ce que va dire untel ou untel"... bref... moi puissance 10 (et encore je suis gentille).. Et j'ai peur. J'ai très très peur de devenir comme elle, de pourrir la vie de mon mari, de ma fille à être comme elle. Je me suis vue faire toute une journée d'aller-retour en tous genres pour éviter d'être chez eux. Et pourtant j'avais du travail mais non, je ne pouvais pas. Je me couche tard, malgré la fatigue, car je n'arrive pas à aller me coucher en sachant que le lendemain, quand je vais me lever, ça recommencera... Quand je m'occupe de ma fille le matin, et que je l'entends descendre les escaliers (elle est matinale, et dort très peu, stress oblige) je me contracte, me dépêche pour quitter la table et ne pas subir le petit déjeuner... c'est honteux mais je ne peux pas. Elle parle dès qu'elle se réveille, pas moi. Elle se questionne sur des choses qui n'en n'ont pas l'utilité, j'ai pas envie de me prendre la tête dès le matin. Mon père subit , râle un peu parfois mais s'est habitué à la situation depuis plus de 50 ans maintenant... Elle refuse d'être aidée, persuadée qu'elle aura des médocs à prendre, Malgré tout, j'ai honte de me plaindre, mes parents sont adorables et font tout pour nous rendre la vie la plus facile qu'il soit....

Depuis presque deux mois donc je navigue entre leur maison, la mienne, mes deux collèges, l'école et la garderie de la petite , la danse , les courses...

Quelques mois avant je stressais parce que j'avais proposé à O. d'emmener la nièce en vacances avec nous... et j'ai appréhendé cet épisode parce qu'elle est très différente de nous, elle n'est pas dégourdie pour son âge.. bref...

Quelques mois avant, il y a un an tout juste, dans la nuit du 12 au 13 décembre, le frère de O. mourrait... sans crier gare..nous l'avons su le 13 au soir, jour d'anniversaire de O. Et là j'ai découvert une autre facette de O. Je me suis sentie inutile dans cette souffrance qui l'a envahi alors. Ca va mieux, mais pour lui le manque sera là à jamais.

Je l'ai sans doute déjà dit mais j'ai la chance de travailler avec un de mes anciens élèves. Et il y a même sa meilleure amie (une ancienne élève aussi du coup) qui fait un remplacement. C'est juste génial. Ils sont adorables et tellement matures pour leur âge. Je discute souvent avec le garçon,. Il creuse mes failles pour que j'avance... se faire épauler par un petit jeune, c'est amusant... :) Il n'empêche que mon esprit est encore très tourmenté et que je n'arrive pas à me libérer. Je sens que ça bouillonne là dedans mais je n'arrive pas à lâcher prise... pas longtemps en tout cas. Trop peur de profiter de la vie, trop peur de vivre bien trop peur de tout.

Je déprime sur mes cheveux.. je pensais avoir une chute intempestive mais en fait, après regardé des photos d'il y a 10 ans, c'est toujours pareil... ils sont justes un peu plus fins ces derniers mois, sans doute à cause de toute cette contrariété ... Je vais essayer de les préserver. Je pensais les faire couper très courts, mais après réflexion ça ne serait pas une bonne idée. Je peux (en me prenant souvent la tête pour que ça tombe bien) m'attacher les cheveux, et je peux les laver tous les 2-3 jours ce que je ne pourrais pas faire avec les cheveux très courts (lavage quotidien obligatoire, pas bon pour le cuir chevelu).

Je déprime sur ma silhouette... je mange et grignotte pas mal. Je ne grossis pas encore trop mais quand même.. j'ai 1-2 kilos à mon actifs et je n'aime pas. Je ne peux pas faire du sport. J4avais commencé à m'y mettre mais la fatigue étant là, j'ai laissé tomber. Là je me force à faire quelques mouvements le matin parce qu'au mois de janvier j'accompagne le voyage à la montagne des 5°. Faudrait pas que je sois toute crispée!

Je n'affirme rien, ni style, ni goût, rien. Surtout en ce qui me concerne. Je suis plutôt de bons conseils pour les autres (mon homme par exemple) mais moi, j'ose pas. Je suis tellement négative envers moi même que je n'ose même pas me coudre ou me tricoter des vêtements. J'ai l'impression que je vais me tromper, que ça ne va pas m'aller et que je vais avoir gaspiller du temps et de l'argent pour rien. Alors je ne change rien, je reste dans mes frippes informes et plutôt moches pour la plupart... et puis tant pis... et là aussi, malgré tout, je sens que ça bouillonne à l'intérieur mais non... je n'ai pas le courage de franchir le cap.

J'aspire toujours à une vie plus simple... peut être que 2017 m'apportera une lueur d'espoir?

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Commentaires
S
PS: http://www.demotivateur.fr/article-buzz/9-choses-que-j-aimerais-que-les-gens-comprennent-a-propos-de-l-anxiete--2956<br /> <br /> J'ai lu ça un jour sur Internet et j'ai pensé à toi. Si ça peut te faire déculpabiliser et te sentir moins seule ... Bises
S
Pour avoir vécu pendant 3 mois chez les autres, je compatis. Surtout quand on n'est pas à l'aise chez la personne qui vous héberge. L'envie de fuir, j'ai connu ça aussi, au point de préférer aller chez moi faire 4 heures de ménage inutile un jour férié que de rester. Bon courage.
Elle est grande la dame
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